Sans titre

Né à Rouen en 1942, Daniel Caplain est, dès son plus jeune âge, initié à l’art du paysage par son beau-père, qui l’emmène dans la campagne où il pose son chevalet. L’école des beaux arts viendra perfectionner ce talent précoce : c’est à 17 ans que Daniel Caplain expose pour la première fois, alors remarqué par le peintre Quibel.

Ayant parallèlement suivi des études d’architecte, c’est ce métier qu’il choisira d’exercer, une vingtaine d’années, jusqu’au jour où il « saute le pas », décidant de se consacrer exclusivement à son œuvre picturale.

Sans titre

,

Alain Chavatte  était peintre, graveur et dessinateur originaire de Canteleu.

Peintre confirmé et militant de l’expression artistique pour tous, il animait des ateliers de peinture dans les années 1990 dans les caves de son immeuble de Saint-Etienne du Rouvray. Ce projet fut une telle réussite, qu’il se structura et devint le Centre Social de la Houssière dont il fut un membre actif et le président de l’association.

Les Fenêtres

, , ,

Graphiste de formation, Clément Charbonnier Bouet s’est tourné très tôt vers la bande dessinée. Son premier ouvrage, Monde parallèle est publié en 2019 par L’Association, qui a fait connaître, notamment, Killoffer, Marjane Satrapi, Joann Sfar ou encore Lewis Trondheim. Les paysages urbains qui sont au cœur de son travail révèlent une atmosphère étrangement inquiétante dans une ordinaire porte de garage ou une ombre sur un trottoir, stylisés dans un noir et blanc sans concession, simples au point de ressembler parfois au clavier d’un piano — ce n’est peut-être pas un hasard si Clément Charbonnier Bouet a grandi à Arcueil, où a vécu Erik Satie…

Cette commande a été l’occasion pour lui de produire une estampe en cinquante-cinq variations, grâce à un atelier artisanal perpétuant la technique de l’impression typographique sur presse manuelle à cylindre. La composition de chaque planche résulte de la combinaison de plaques de métal gravées à partir des dessins de l’artiste puis fixées sur un support en bois, l’artiste modifiant leur emplacement à l’impression, comme autrefois les typographes déplaçaient les plombs d’un texte dans une barrette d’imprimerie.
Les Fenêtres sont comme un manifeste : quoi de plus semblable aux cases d’une planche de bande dessinée traditionnelle que la façade d’un immeuble standardisé ? L’artiste a joué de cette féconde ambiguïté. Les cinquante-quatre cases — on pourrait dire les cinquante-quatre fenêtres représentées — sont identiques, mais le détail des objets qui les masquent, les encombrent ou les décorent révèle des vies cachées qui font s’emballer notre imagination. Pourquoi avoir volé ce Caddie de supermarché si c’est pour l’exposer sur un balcon ? Ou acheté ce vélo d’appartement, remisé à la fenêtre ? Des enfants ont-ils choisi une serviette à l’effigie de Bob l’éponge pour servir de rideau ? Les Fenêtres de Clément Charbonnier Bouet invitent chacun à se raconter sa propre histoire… A. B.

Édition de 55 estampes différentes. Impression sur presse typographique manuelle à cylindre sur papier Materica 260g, 2 passages couleur.

Oeuvre réalisée en collaboration avec Camille Escoubet et Gérard Lefèvre à l’imprimerie Trace, Concots (France).

Clément Charbonnier Bouet est né en 1984 à Paris. Il vit et travaille à Paris.

Cette œuvre a été réalisée dans le cadre de la commande Emanata.
Confiée à des auteurs de bande dessinée et à des artistes la commande d’œuvres d’art imprimé, Emanata* dévoile douze créations originales qui témoignent de la singularité de la création contemporaine et des images. Initiée par le ministère de la Culture dans le cadre de « BD 2020, l’année de la bande dessinée », cette commande, portée par le Centre national des arts plastiques (Cnap) en partenariat avec l’Association de développement et de recherche sur les artothèques (Adra) et la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, d’Angoulême, vise à souligner les liens qu’entretient la bande dessinée avec les arts visuels dans la création contemporaine. Les artistes retenus, par un comité de sélection composé de représentants des commanditaires et des artistes Marion Fayolle et Jochen Gerner, affirment leur appartenance à l’imaginaire et aux codes de la bande dessinée et de l’image graphique et développent des recherches prospectives et expérimentales. Dans la lignée de Nouvelles Vagues (2010–2018) et de nombreux autres programmes de commande menés depuis 1989, Emanata* crée également un terrain de rencontres et d’échanges de savoir-faire entre artistes et artisans d’art, tout autant passeurs d’images et d’imaginaires.
Les œuvres réalisées sont conservées au sein des collections du Cnap, des artothèques et de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image et viennent enrichir un patrimoine vivant. Destinées par essence à être diffusées largement, les six cent soixante-cinq estampes sont mises à la disposition à la fois
des administrations ou des services de l’État mais aussi des emprunteurs des artothèques. Ce deuxième partenariat avec l’Adra — le premier ayant donné lieu à la commande de multiples Quotidien, en 2019 — permet à nouveau de faire circuler des œuvres de l’espace collectif vers celui de l’intime et de toucher ainsi
un public élargi.

Bustes

,

Cette oeuvre a été acquise suite à l’exposition Peintures, images, rideaux de l’artiste à la Maison des arts en mars 2018.

Travaillant à partir d’un inventaire d’images venant d’horizons très différents, Mireille Blanc extrait des détails jusqu’a épuiser l’image d’origine qu’elle va ensuite soumettre à la peinture.

Mireille Blanc est une artiste française, née en 1985 à Saint-Avold. Elle vit et travaille à Brunoy (91).

Étude de tauromachie

,

Francis Bacon est né à Dublin, en Irlande. Artiste autodidacte, c’est entre Berlin et Paris qu’il fera ses débuts dans l’art. Il a exercé différents métiers dont celui de peintre-décorateur d’appartements. En 1928 il peint ses premières toiles sous l’influence du surréalisme mais il n’est cependant pas retenu pour participer à l’exposition internationale du surréalisme organisée par André Breton en 1936. Son style se démarque par la suite et devient véritablement unique. La violence expressive de ses peintures trouble alors les esprits. C’est grâce à ce style bien particulier, violent, angoissant, et déformant
l’image humaine, qu’il se fera connaître. Également influencé par des artistes classiques tel que Velasquez et Rembrandt, sa peinture s’imposera rapidement comme une œuvre incontournable.
Francis Bacon a été l’un des artistes majeurs de sa génération. Il a réalisé trois études pour une corrida en 1969 lorsqu’il vivait à Monte-Carlos.
La Tauromachie est aussi présente dans les œuvres de Picasso et de Michel Leiris, ami de Francis Bacon. Ceux-ci  l’ont très  probablement inspiré. Il s’agit d’une danse sanguinolente entre un taureau et homme, la chair à nue devant les yeux de la foule. Cependant, dans cette lithographie, le taureau n’est pas présent : seul un corps humain, nu, désarticulé, aux membres manquants est isolé dans un espace coloré. L’espace circulaire gris représenterait le sol de l’arène du jeu taurin.

Tête (4)

,

Jean-Charles Blais est un artiste français dont les premiers pas dans l’art se font au sein du mouvement dit de la Figuration libre, au début des années 1980. Ce mouvement, très médiatisé dans les années 1980, se compose d’artistes qui, à travers leurs œuvres, ont pris la « liberté » de faire « figurer » toutes formes d’art sans frontière de genres culturels et d’origines géographiques, sans hiérarchie de valeurs entre haute et sous-culture. Leurs œuvres convient tour à tour les beaux-arts et les arts appliqués, l’art brut et l’art cultivé, l’art occidental et non occidental. Jean-Charles Blais affirme d’ailleurs : « Je suis un artiste qui n’a pas d’idée, ni de sujet de tableau en tête ni de projet. Ma peinture est sans intention… ». À ces débuts, l’artiste utilisait pour ses œuvres des matériaux découverts dans les rues ; à la manière notamment de Jacques Villeglé et Raymond Hains, proches des Nouveaux Réalistes, il affectionnait les affiches déchirées.

Partant de l’urbain, Jean-Charles Blais a souvent souhaité installer son art en retour dans l’espace de la ville. En 1990, il fut engagé pour
« illustrer » une station du métro à Paris. La station de métro Assemblée Nationale, sur la ligne 12, fut retenue. Jean-Charles Blais y installa un
« dispositif », toujours en place, révélant une gigantesque frise de posters imprimés, renouvelés périodiquement. Ces images composent une suite de grandes têtes noires sur fond coloré. La série des 11 affiches qui se trouvent dans la collection de l’artothèque sont issues de cette commande.

Tête (6)

,

Jean-Charles Blais est un artiste français dont les premiers pas dans l’art se font au sein du mouvement dit de la Figuration libre, au début des années 1980. Ce mouvement, très médiatisé dans les années 1980, se compose d’artistes qui, à travers leurs œuvres, ont pris la « liberté » de faire « figurer » toutes formes d’art sans frontière de genres culturels et d’origines géographiques, sans hiérarchie de valeurs entre haute et sous-culture. Leurs œuvres convient tour à tour les beaux-arts et les arts appliqués, l’art brut et l’art cultivé, l’art occidental et non occidental. Jean-Charles Blais affirme d’ailleurs : « Je suis un artiste qui n’a pas d’idée, ni de sujet de tableau en tête ni de projet. Ma peinture est sans intention… ». À ces débuts, l’artiste utilisait pour ses œuvres des matériaux découverts dans les rues ; à la manière notamment de Jacques Villeglé et Raymond Hains, proches des Nouveaux Réalistes, il affectionnait les affiches déchirées.

Partant de l’urbain, Jean-Charles Blais a souvent souhaité installer son art en retour dans l’espace de la ville. En 1990, il fut engagé pour
« illustrer » une station du métro à Paris. La station de métro Assemblée Nationale, sur la ligne 12, fut retenue. Jean-Charles Blais y installa un
« dispositif », toujours en place, révélant une gigantesque frise de posters imprimés, renouvelés périodiquement. Ces images composent une suite de grandes têtes noires sur fond coloré. La série des 11 affiches qui se trouvent dans la collection de l’artothèque sont issues de cette commande.