Le détail

Le détail n°1, 2020, ensemble de 2106 points de photographie, impression numérique découpée.

La série Le détail regroupe un ensemble de photographies découpées minutieusement à la poinçonneuse afin d’obtenir des points. Chaque photographie est ainsi constituée d’un ensemble de 2106 points.

Véritable travail de fragmentation de l’image, la recomposition minutieuse permet également à l’artiste d’explorer la relation que l’image peut ici entretenir avec la sculpture comme travail de volume et de relation à l’espace. Chaque regardeur se retrouve ainsi devant une image mouvante d’une certaine manière : la perception de chaque regardeur varie selon la distance et le point de vue depuis lequel il observe chaque photographie.

Rencontre du 3ème type

A l’aquarelle, la mine de plomb et à la gouache Gérard Gantois commença à peindre ses images « photographiques » en 1974. Il mena sa carrière artistique en Europe et aux Etats-Unis en parallèle à son métier de graphiste maquettiste. Ses sujets de prédilection sont principalement extraits des domaines de l’automobile et de l’aéronautique. Son style, précis, quasi photographique, se rapproche du courant américain de l’hyperréalisme. En effet, ce mouvement pictural se distingue par un aspect si réaliste des représentations, qu’un doute s’installe : Sommes-nous face à une photographie ou une peinture ? Cette peinture présente une scène étrange, presque onirique. Un ballon dirigeable s’avance vers deux personnages fuyant vers la droite du cadre de l’oeuvre. Le « Graf Zeppelin », nom inscrit sur l’aéronef, a réellement existé de 1928 à 1937.Ce dirigeable allemand renommé transportait les voyageurs au dessus de l’Atlantique, a voyagé autour du monde et dans l’Antarctique. Toutefois, ce véhicule servait aussi les intérêts de la politique allemande de l’époque et était un outil de la propagande de l’Allemagne nazie. Ce dernier point explique peut-être la fuite de la femme et de l’enfant représentés.

Lac bleu

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Originaire de Bretagne, Yves Garandel est aujourd’hui installé dans la Nièvre. Le besoin de s’exprimer par la peinture lui a valu une première  exposition à l’âge de douze ans. Il s’est ensuite perfectionné dans les cours du soir de deux écoles parisiennes. Aujourd’hui, après avoir découvert Hans Hartung, il s’intéresse à l’encre avec une méthode graphique toute personnelle. Sa découverte du continent africain, de la Réunion et de l’Île Maurice dès 1966, et quelque trente ans plus tard du Mexique et de Cuba, sont à l’origine de nombreuses créations. Depuis plus de quarante ans, il expose dans divers salons régionaux et parisiens, qui lui valent reconnaissance, multiples prix et distinctions.

La coupe de l’America

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Peintre, affichiste, dessinateur, sculpteur, il part aux Etats-Unis dès 1960 où plusieurs journaux (Horizon, Esquire, le New Yorker) publient déjà ses travaux. Il définit un style qui ne connaîtra que de faibles changements: un dessin à l’aquarelle fait de peu de lignes et renforcé par des titres afin de faciliter la compréhension des symbole évoqués. De larges dégradés et l’utilisation récurrente de personnages au contour volontairement schématique caractérisent son travail. L’expression égarée des personnages, leur errance en apesanteur dans de vastes paysages dénudés ou au contraire dans des espaces urbains oppressants et énigmatiques, tout cela est parfaitement en phase avec les interrogations de la société occidentale de l’après mai 68.

Edith

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Le sculpteur Suisse David de Tscharner utilise des éléments tels que des contraintes de temps, des contextes géographiques, des appropriations et des processus participatifs pour magnifier les matériaux qu’il manipule, transformant la sculpture en un catalyseur qui établit des liens entre expériences intimes et expériences sociales.

Six élèves dans un couloir

Denis Darzacq a acquis la conviction qu’une image construite pouvait paradoxalement servir son analyse de la société avec plus d’efficacité. Aussi recourt-il, depuis 2003, à des mises en scène qui reposent toutes sur le principe de la disruption. Par leur état ou leur pose, les corps mis en scène bouleversent l’ordre établi, mais sans jamais faire basculer l’image dans le spectaculaire.

Liquidation totale

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Avec un regard citoyen sur les situations économiques et politiques de nos sociétés, Alexis Debeuf invente ses propres règles, détourne les signes, les usages, créant un décalage avec le réel. Artiste bricoleur, volontairement touche à tout, Alexis Debeuf manipule ce qu’il trouve autour de lui pour s’exprimer sur le monde qui l’entoure. Réalisé à partir d’objets familiers, son travail propose des situations burlesques, des petits moments de poésie pour survivre à la routine et tourner en dérision le monde contemporain. Empruntant à divers supports de diffusions (édition, objet, installation, intervention dans l’espace public), Alexis Debeuf s’intéresse au statut des « choses artistiques », à leur place dans la société et leur réception par le public.

« Que ce soit entre des matériaux, des formes ou des gens, j’aime provoquer des rencontres, des surprises, des choses auxquelles on ne s’attend pas. Je tente de poétiser le quotidien, l’actualité, l’urbanisme ou encore l’art et son Histoire. La pratique artistique est devenue pour moi un véritable moyen d’expression et elle me permet de réagir à ce qui m’entoure ».

Diplômé de l’ésam Caen/Cherbourg, Alexis Debeuf est artiste normand, né en 1984, membre du collectif de graphistes « j’aime beaucoup ce que vous faites ». Il vit et travaille à Caen.