« En dessinant, j’ai pensé au lit à baldaquin, non, je veux dire au lit que j’avais enfant, en Algérie, mais aussi au genre de dessin que j’y faisais et à un jouet avion que j’ai eu plus tard en France via les éditions Hachette chez mon marchand de journaux. Finalement, un avion passe sous la pluie au dessus du lit, comme si c’était un rêve au soleil. Il pleut sur le lit, il pleut sous le lit, l’avion n’est plus là et l’ombre du lit s’étire. C’est pas grave, de toute façon, j’ai vite vu que c’était de l’arnaque cette collection, les prix n’arrêtaient pas d’augmenter d’un numéro à l’autre ».

Arsalne Smirnov tente de ressusciter, à travers le dessin, l’écriture ou la sculpture, certains souvenirs, certains objets, certains lieux, certains visages – qu’ils soient de France, d’Algérie ou de Russie. Sa pratique artistique, multipliant les mediums, s’inspire notamment de toute une production graphique allant de la bande dessinée engagée comme celle de Robert Crump jusqu’aux Mangas japonais. Sa production évoque également la peinture de l’artiste américain Philip Guston ou encore de manière plus éloignée les expériences de l’allemand Martin Kippenberger.
Arslane Smirnov est né en Algérie où il passe sa petite enfance. Après être allé en Russie, il s’installe en France est sort diplômé de l’EsadHar – Campus du Havre. Il poursuit et termine ses études à l’École nationale supérieur des Arts Décoratifs à Paris où il vit toujours aujourd’hui. Actuellement, il travaille dans l’atelier partagé Le Wonder (Clichy).

Feutre sur papier trouvé et cadre en papier-mâché